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Pour contrer les menaces cyber, les entreprises peuvent compter sur les innovations de start-up tricolores. En voici cinq parmi les plus prometteuses.
Tehtris neutralise les cybermenaces
Cofondée en 2010 par Éléna Poincet et Laurent Oudot, deux anciens de la DGSE, la start-up girondine Tehtris ne cache pas son ambition de devenir la première licorne française de la cybersécurité. Grâce à sa solution, elle détecte et neutralise automatiquement les cyberattaques qui visent ses clients, qu’elles proviennent de leurs outils de travail, de leur cloud ou de leur réseau internet. Même le logiciel espion Pegasus, qui a infecté les smartphones de dirigeants du monde entier, ne peut passer sous ses radars.
Les 20 millions d’euros levés en novembre 2020 lui permettent de conquérir de nouveaux marchés et de multiplier les embauches. Tehtris compte aujourd’hui plus de 200 salariés. « Nous recevons 100 à 150 CV par semaine », assure la dirigeante, en soulignant les valeurs de l’entreprise et l’attractivité de la Gironde. Environ 15 % de son effectif rejoindra le Campus Cyber à la Défense (Hauts-de-Seine), lieu totem du secteur, dès son ouverture. Parallèlement, la start-up a annoncé un partenariat avec l’américain Proofpoint dans la protection des boîtes e-mail. « Pour devenir leader mondial, il faut faire des alliances avec des leaders mondiaux », résume Éléna Poincet.
CybelAngel traque les fuites
Des milliards de documents sont postés en ligne chaque jour, parfois sans la moindre protection. Moteurs de recherche traditionnels, cloud, réseaux sociaux, deep web, dark web... CybelAngel sonde les méandres d’internet pour retrouver les informations confidentielles de ses clients, avant que des acteurs malintentionnés ne les trouvent. « Ils économisent parfois des centaines de millions d’euros », affirme son directeur général, Erwän Keräudy, citant l’exemple d’un simple fournisseur de vis qui avait publié par mégarde les plans d’un moteur d’avion. Sanofi, LVMH, TotalEnergies...
Plus de la moitié des groupes du CAC 40 lui font déjà confiance et même Emmanuel Macron voit en cette start-up une licorne potentielle. En 2021, CybelAngel était la seule société de cybersécurité du Next 40, le club des 40 pépites françaises les plus prometteuses. L’entreprise, qui a levé 33 millions d’euros en février 2020, est passée à la vitesse supérieure aux États-Unis, où travaillent 50 de ses 180 salariés. Un marché bien plus concurrentiel, mais qui n’effraie pas Erwän Keräudy : « Selon le cabinet américain Gartner, nous sommes les leaders mondiaux dans notre domaine. »
GateWatcher détecte les menaces
Créée en 2015 par deux anciens de l’école d’ingénieurs Esiea, GateWatcher est l’un des rares éditeurs de logiciels de cybersécurité français. Ses sondes réseaux, certifiées par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, sont capables de détecter des intrusions avancées, qu’elles soient menées par des États ou par des groupes de hackers organisés. La start-up a déjà convaincu EDF, le ministère de l’Intérieur et celui des Armées et ne compte pas s’arrêter là.
« Nous avons pour ambition de devenir une licorne d’ici à 2026 », indique son président, Jacques de La Rivière, en mettant en avant ses 20 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021. En plus d’avoir activement participé à la création du Campus Cyber, elle a récemment uni ses forces à celles de cinq autres pépites du secteur afin de proposer aux entreprises une offre de protection complète.
Mailinblack filtre les e-mails
Plus de 90 % des cyberattaques de la planète commencent par un e-mail malveillant. Afin de protéger les entreprises de ce fléau, la start-up marseillaise Mailinblack, fondée en 2003, mise sur deux piliers : la technologie et l’éducation. En plus de vérifier l’authenticité de millions d’e-mails chaque année grâce à ses solutions antispam, elle propose des formations pour sensibiliser aux risques du phishing et aux biais cognitifs exploités par les hackers.
« Nous voulons devenir le Jiminy Cricket de l’utilisateur numérique », explique son directeur général, Thomas Kerjean, ancien directeur de la division cloud et IA de Microsoft France. Après une levée de fonds de 14 millions d’euros menée en juillet 2019, cette société devrait générer un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros en 2021 et continuer à séduire bon nombre de PME et d’organismes publics (20 % des hôpitaux français en sont clients). Récemment certifiée Great place to work, elle emploie 50 % de femmes, une statistique rarissime dans la cybersécurité.
Ubble lutte contre les fraudes
À mi-chemin entre la tech et la cyber, Ubble aide les entreprises à lutter contre les fraudes et les usurpations d’identité. Depuis sa création en 2018, la start-up a vérifié à distance l’identité de millions de personnes, grâce à un dispositif alliant reconnaissance vidéo en temps réel et intelligence artificielle. Le visage de l’utilisateur et la conformité de sa pièce d’identité sont analysés de manière automatique, puis des experts valident les résultats a posteriori.
« Contrairement aux ordinateurs, les humains ont la capacité d’émettre un doute », explique Juliette Delanoë, la cofondatrice de cette pépite. Après avoir levé 10 millions d’euros en juin 2020 et remporté un prix lors du FIC 2021, elle attend une certification de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, un graal qui permettrait d’accélérer son développement.
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