[#AccesAuxSoins] Dans son premier baromètre sur l’accès aux soins, la Fédération hospitalière de France (FHF) alerte sur une situation complexe et multifactorielle dans les hôpitaux.
En effet, si l’activité des hôpitaux retrouve les niveaux d’avant #Covid en 2023, ce retour à la normale cache des disparités préoccupantes :
▶ Le recours aux soins est inférieur aux niveaux attendus sur plusieurs spécialités de médecine. En chirurgie, le sous-recours est concentré sur les chirurgies lourdes et les chirurgies de recours. En particulier, les greffes sont en recul de 7,5 %, soit 3 200 greffes non-réalisées par rapport à ce qui était anticipé (dont 2200 greffes rénales).
▶ Dans les deux cas (médecine et chirurgie), les activités concernées, lourdes, sont par nature faites à l’hôpital public, notamment au sein des CHU. Cela crée des risques extrêmement concrets pour la santé des patients : avec, entre autres, la possibilité de retards pris sur la détection de certains cancers pouvant entraîner des pertes de chances.
▶ L’enquête montre ainsi que les tensions en termes d’effectifs ou de solutions d’aval à l’hospitalisation peuvent conduire à ce que les capacités d’accueil ne fonctionnent pas à 100% et il faut prendre au sérieux la possibilité d’un renoncement aux soins ou de retards de prise en charge
▶ Les chiffres montrent une nette hausse du recours non-optimal aux urgences publiques : 54 % des Français disent s’y être déjà rendus pour des raisons qui ne relevaient pas d'une urgence médicale (vs. 42 % en 2019). Ce phénomène traduit notamment la nécessité d’optimiser le lien entre ville et hôpital et la nécessité d’un premier recours plus fort.
▶ Dans 32% des cas, le patient est venu aux urgences faute de savoir où d’autre se rendre. Dans 30% des cas, il est venu aux urgences à la suite d’un refus de prise en charge non programmée par un médecin généraliste ou spécialiste de ville.
France Assos Santé s’inquiète de ces constats, et s'alarme des conséquences pour les patients. Nous attendons des pouvoirs publics des mesures fortes pour les protéger !
https://lnkd.in/enF-FfXQ
Directeur du marché des personnes protégées chez Caisse d'épargne Rhône Alpes, Vice Président Afa Crohn Rch France
2 ans« Quelle organisation peut progresser sans écouter ses bénéficiaires ? 🤔 Pourtant, alors que les droits en santé fêtent aujourd’hui leurs 20 ans, n’est-ce pas encore trop souvent le cas du cas du système de santé ? 🎂😟 en effet on constate que les Représentants des usagers (RU) ne sont toujours pas (assez) connus du grand public. La faute aux usagers eux-mêmes ? Comment le croire alors que, notamment au sein des hôpitaux et cliniques, les « RU » sont là pour les écouter et convertir leur expérience, quand elle est « malheureuse », en levier d’amélioration de la prise en charge au sein des « commissions des usagers ». La faute à la considération qui leur est donnée ? la crise sanitaire que nous venons de traverser a vu la mise entre parenthèse des instances dans lesquelles les RU participent. 🧏♂️ Quand, en Auvergne-Rhone-Alpes, deux enquêtes menées par France Assos Santé ont révélé que ces mêmes instances n’étaient pas même consultées à l’heure de mettre en place les déprogrammations ou de communiquer sur les fermetures de services (https://auvergne-rhone-alpes.france-assos-sante.org). Donnons une chance aux usagers d’être mieux entendus 📢: renforçons le statut de leurs représentants au sein du système de santé ! ✊