Prime de cooptation : l’une des solutions pour le recrutement de personnel en restauration.

Intervenant aussi sur des missions de communication interne au sein des entreprises, chaque jour, je suis interrogé sur les solutions à mettre en œuvre au sein des hôtels ou restaurants pour trouver des nouveaux salariés.

En observant, les techniques de recrutement actuelles, de nombreuses existent : annonces dans les journaux ou sites en ligne, cabinets spécialisés, publications dans les réseaux sociaux, au cœur de cette pénurie, elles sont toujours utiles mais fonctionnent moins bien qu’avant.

Pourtant peu de dirigeant ont développé une autre technique de recrutement : la cooptation.

La cooptation consiste à recommander une personne de son réseau pour un poste à pourvoir. Concrètement, un de vos salariés va recommander à un ancien collègue ou un ami qui a les compétences recherchées, un poste à pourvoir au sein votre entreprise.

Afin d’inciter les collaborateurs à recommander un candidat de leur entourage, les entreprises proposent une prime de cooptation dont le montant varie de 250 € à 1000 € (bien plus sur certains postes) et cette prime peut se définir en fonction de la cooptation d’un candidat inexpérimenté ou ayant de l’expérience.

Cette prime est en général versée à la fin de la période d’essai, lorsque le candidat recommandé est embauché, dans d’autres cas, 50 % est versé au départ, et 50 % à l’embauche définitive. Cette prime peut aussi s’envisager sous forme de chèque cadeau, de voyage ou de cadeau.

Pourquoi cela fonctionne ?

D’abord car votre salarié actuel engage sa propre réputation, ainsi il est sensible à identifier des personnes de confiance qui ont les compétences nécessaires pour un poste à pourvoir.

C’est souvent plus rapide, car le « recommandé par un ami » permet une agilité dans la recherche et dans la décision du candidat.

Enfin, lorsqu’une personne est cooptée, elle est souvent mieux intégrée car elle a un relais dans l’entreprise, une sorte de parrain, marraine qui l’aide à comprendre la culture de l’entreprise.

Le coût de recrutement est bien moins élevé que les autres techniques, cependant il demande aussi de mettre en place une organisation plus précise sur les fiches de postes, les qualités de rédaction des annonces ou de réaliser ce que l’on appelle un guide du collaborateur pour faciliter ensuite son intégration.

Enfin, l’engagement et l’implication des salariés qui cooptent sont renforcés car ils s’entourent d’amis ou de personnes de confiance, et cela favorise la bonne entente, c’est un des meilleurs moyens pour limiter le turn-over.

D’après des études menées sur les techniques de recrutement :

  • Cooptation : 1 candidat coopté sur 16 est recruté.
  • Cabinet : 1 candidat proposé par un cabinet sur 22 est recruté.
  • Sourcing : 1 candidat sourcé sur 72 est recruté.
  • Job board (site web de recrutement): 1 candidat qui postule à une offre sur 152 est recruté.

Si d’aventure vous mettez en place cette organisation au sein de votre entreprise, sensibilisez vos équipes sur le fait que ce n’est pas du piston ou du copinage, car la qualité d’un coopteur est de présenter un candidat pour ses qualifications et non pour l’affection qu’on lui porte. Enfin, certains spécialistes recommandent de ne pas utiliser à outrance cette technique pour apporter de la diversité au profil de l’équipe afin d’avoir une meilleure performance.

En conclusion, au cœur de cette curieuse période,  il vaut mieux « primer » que « déprimer ».

 

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