Feuille de route

Le CORAC organise et priorise les travaux de recherche de la filière aéronautique civile. A cet effet, il définit et fait évoluer en continu une Feuille de Route technologique, qui constitue la base d’une stratégie d’innovation ambitieuse et coordonnée. Cette coordination garantit une maturation synchronisée des technologies-clés requises à tous les niveaux d’intégration, ceci pour les différents segments de marché, de l’aviation générale à l’aviation commerciale, en passant par l’aviation régionale, les avions d’affaire, les hélicoptères, incluant des synergies chaque fois que possible avec la filière des drones. La cohérence est également assurée avec les plans de recherche pour l’aéronautique déployés au niveau Européen: Cleansky/CleanAviation et SESAR.

Ce travail collectif a pour but d’éclairer les acteurs de la filière pour leurs décisions d’investissement en Recherche et technologie, et la puissance publique pour sa politique de soutien. Il permet également l’émergence de projets collaboratifs fondés sur la complémentarité entre industriels, et avec les acteurs académiques.

La Feuille de Route du CORAC prend pour enjeu prioritaire la transition environnementale de l’aviation, avec l’ambition de faire de l’industrie française et européenne la pionnière de la décarbonation du transport aérien.

Elle assure l’émergence et la maturation des technologies qui permettent la réduction de l’empreinte environnementale des aéronefs actuels, et rendront possible la mise sur le marché au début de la décennie prochaine d’appareils nouveaux aux opérations fortement décarbonées.

La somme de ses travaux doit concourir à la tenue des engagements pris par l’ATAG, et doit amener les solutions pour le volet technologique de la trajectoire de décarbonation Destination 2050, dans le contexte du Green Deal Européen.

Les nouveaux appareils devront bien sûr être compétitifs sur les marchés mondiaux, afin de garantir, au-delà de la viabilité environnementale, une offre de transport abordable pour le plus grand nombre, dans des standards de sécurité et de sûreté au plus haut niveau.

Enfin l’excellence technologique et industrielle de la filière sur le territoire national doit être pérennisée et développée, dans un contexte de compétition mondiale sévère et avec l’ambition d’une souveraineté complète de la France et de l’Europe sur les technologies et les produits de l’aéronautique.

C’est pourquoi la feuille de route adresse bien la somme de trois Révolutions : la Révolution de l’Énergie, la Révolution des Opérations, et la Révolution de la Compétitivité.

 

Le premier objectif est de fournir au transport aérien les technologies qui lui permettront de tenir une trajectoire ambitieuse de réduction des émissions de gaz à effet de serre, vers la neutralité carbone. La feuille de route prévoit pour la prochaine génération d’aéronefs des progrès majeurs de l’efficacité énergétique, par action sur l’ensemble des disciplines : configurations, aérodynamique, aérostructures, motorisations, équipements. Elle organise également la sélection des sources d’énergie décarbonées les plus prometteuses et le développement des technologies permettant de les utiliser à bord dans des conditions sûres et économiquement compétitives.

 

 

Les progrès du numérique et de la connectivité, combinés à la modernisation de la gestion du trafic aérien sont des leviers de transformation du transport aérien : pour un nouveau saut significatif sur la sécurité des vols qu’apporteront notamment les fonctions d’assistance aux équipages, pour une forte réduction de l’empreinte environnementale du transport aérien et pour une productivité et une ponctualité accrue des opérations aériennes.

 

 

Pour garantir le leadership de l’industrie aéronautique française et européenne dans un marché extrêmement compétitif, les futurs programmes devront s’appuyer sur une chaine d’approvisionnement robuste et réactive et des cycles de développement plus courts. Il est donc essentiel d’accroître la compétitivité de la filière aéronautique en investissant massivement dans la modernisation des outils de production et la continuité numérique à tous les niveaux de la chaine des fournisseurs. Celle-ci est étroitement associée aux maîtres d’œuvre sur les axes essentiels d’innovation que constituent la digitalisation ou les nouvelles techniques d’éco-production.

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